Trésors Cachés du Louvre : 5 Objets Rares à Découvrir

Trésors du Louvre

L’un des plus populaires musées au monde, le Louvre, regorge d’objets d’art et d’antiquités emblématiques et fascinantes. Ce sont d’ailleurs ces trésors inestimables qui lui ont valu de devenir le musée le plus visité de France. Mais, au-delà des célèbres «la Joconde de Vinci», «la Vénus de Milo», ou «le Sacre de Napoléon», le Louvre abrite d’autres objets rares dont la valeur exceptionnelle pourrait vous surprendre. Ces œuvres, bien souvent fragiles ou trop précieuses, sont conservées dans des conditions spécifiques et exposées temporairement. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir 5 objets que le public voit rarement dans ce musée iconique.

La statue de l’intendant

Parmi les centaines de milliers d’œuvres disponibles au Louvre, seulement quelques trentaine de milliers sont exposées et facilement accessibles au public. Quelque peu méconnue, la statue de l’intendant ou statue d’Ebih-Il est un chef-d’œuvre de l’art statuaire mésopotamien. Découverte à Mari au temple d’Ishtar Virile en 1934 par l’archéologue français André Parrot, sa création daterait de 2400 ans avant J.C.

La statue représente un haut dignitaire assis sur un tabouret en vannerie, les mains jointes, en position d’orant. L’homme est barbu, le crâne rasé et est vêtu d’une jupe de type kaunakès. Son nom lui vient d’une inscription gravée sur son épaule droite lors de sa découverte : « Ebih-Il, nu-banda (l’intendant), a offert sa statue pour Ishtar Virile ». Au Proche-Orient ancien, Ishtar est une divinité importante, associée à l’amour, la sexualité, la guerre et d’autres domaines.

Faite en des matériaux comme l’albâtre, le lapis-lazuli, la coquille et le bitume, la statue est d’un réalisme déconcertant pour l’époque. Au Louvre, l’un des plus grands musées du monde, elle est exposée au département des Antiquités Orientales.

Le Mastaba ou le tombeau d’Akhéthétep

Dans sa série de podcasts, “Chefs-d’œuvre en vies”, Jean de Loisy parle d’une fente dans un mur, d’une entrée étroite et d’un mystérieux tombeau au département des Antiquités égyptiennes du musée. Ce qu’il décrit, c’est le mastaba d’Akhéthétep. Cette chapelle funéraire d’un grand personnage de l’Ancien Empire et proche du pharaon est découverte en 1903 par Georges Aaron Bénédite qui l’a fouillé et démonté pour l’expédier au Musée du Louvre où elle est conservée aujourd’hui.

Long de 32 mètres, profond de 16 mètres et haut de plus de 6 mètres, ce tombeau est une masterpiece des collections égyptiennes du musée. Et il véhicule un pan de l’histoire exceptionnelle de l’Egypte antique. Pourtant, même après les rénovations qui ont pris fin en 2021, il n’est pas aussi visité que d’autres d’autres expositions emblématiques.

Le tombeau honorifique de Akhéthétep, qui fut un haut dignitaire influent de l’ancien empire egyptien date de 4 000 ans. Il est constitué de blocs de calcaire superbement ornés de hiéroglyphes et autres représentations sculptées. A l’intérieur, des bas-reliefs dévoilent quelques facettes de la vie égyptienne avec des paysages fertiles, des travaux agricoles, des banquets festifs, des danses et rites funéraires.

Portrait d’une femme noire

L’œuvre peint en 1800 par Marie-Guillemine Benoist représente une domestique noire. Une des particularité de cette peinture est qu’elle survient seulement six ans après la première abolition de l’esclavage. A cette époque, peindre la carnation noire était rare et une technique très peu enseignée. Mais Benoist avait réussi à réaliser un splendide portrait d’une femme noire.

Dans le département des peintures du musée du Louvre, vous trouverez cette magnifique peinture d’un modèle féminin noire, âgée de 20 à 40 ans sur fond neutre dans une posture élégante. La jeune femme est assise sur un fauteuil dont le dossier est recouvert d’un châle bleu. Sa tête est légèrement inclinée et son regard direct. Sa robe, dénouée jusqu’à la taille, laisse entrevoir ses bras et le haut de sa poitrine, dont son sein droit.

Le Code de Hammurabi

Le Code de Hammurabi est considéré comme le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique. Ce sont les fouilles de Suse dirigées par Jacques de Morgan qui ont permis sa découverte en 1901-1902. Ce texte juridique babylonien datant de 1750 avant J.-C est représenté sur une stèle de 2,25 mètres de haut. Le Code d’Hammurabi contient 282 articles écrits en cunéiforme portant sur divers aspects du droit à savoir :

  • le droit pénal,
  • le droit familial,
  • le droit commercial,
  • etc.

Selon les assyriologues qui l’ont étudié, Hammurabi, qui a régné sur Babylone et d’autres royaumes voisins, aurait rédigé ce code réglementant la vie des babyloniens pour unifier son empire. Dans l’ancienne Mésopotamie, la croyance populaire voulait que le droit soit une institution des dieux. C’est pourquoi au sommet de la stèle, il y a une image représentant le dieu Shamash tendant un stylet au roi Hammurabi pour écrire le code.

Le Trésor de Boscoreale

L’un des trésors cachés du Louvre, Le Trésor de Boscoreale est un chef d’œuvre d’orfèvrerie. Découvert dans les vestiges d’une ancienne villa dans la ville romaine Boscoreale, près de Pompéi en 1895, il est constitué d’une centaine d’articles. Ces articles, essentiellement des pièces de vaisselle, objets de toilettes et bijoux sont majoritairement faits en argent. Vous les retrouverez au département des Antiquités romaines. Malheureusement, ils sont rarement exposés au public.

Une grande partie du trésor de Boscoreale, acheté par Edmond de Rothschild à sa découverte, fut donnée au Louvre. Selon les études, le trésor remonterait à l’an 78 après J.C. Les pièces de vaisselle et objets de toilettes comportent des illustrations de diverses scènes comme le triomphe de Tibère. L’ensemble témoigne d’une maîtrise technique et artistique digne des orfèvres italiens de l’époque.